Caritas Goma mobilise les femmes sur la question du leadership

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Goma, 10 décembre 2021, un atelier de mobilisation et de coaching des femmes leaders s’est tenu à Bakanja guest house avec les femmes et filles médiatrices de Goma et de MUMAMA de Sake organisé par la commission diocésaine justice et paix à travers son programme Mwanamke amani na usalama (MAnU) ; ceci dans l’objectif d’encourager celles-ci à accroître leur confiance en soi mais encore de renforcer leur leadership féminin, leur engagement civique et politique.

La théorie de changement (TdC) s’adresse à trois groupes clés qui peuvent favoriser la participation des femmes et des filles aux processus de paix : les femmes et les filles leaders peuvent être soutenues pour renforcer leur estime de soi et commencer à exprimer leurs droits. Les hommes, les garçons et les dirigeants de la communauté sont des décideurs influents et respectés au niveau des ménages et peuvent aider à faire progresser le programme de paix des femmes au niveau local. Les autorités provinciales et nationales ont le pouvoir de mettre en œuvre des lois et des politiques protégeant les femmes et les filles contre la violence et les violences des droits humains.

Nul naît leader, mais on le devient ! Si les femmes veulent participer à la gestion de la chose publique, elles doivent affronter les réalités de la vie. La simple stratégie à mettre en place pour augmenter la confiance en soi est de bannir toute sorte de peur, particulièrement la peur de s’exprimer. La femme doit être active et présente dans la prise de décisions. Il ne faut pas qu’elle se sous-estime mais bien au contraire s’engager, déclare Victorine Muhima, intervenante du jour.

Lors de son exposé, Victorine MUHIMA, femme politique et présidente du conseil d’administration du réseau des femmes potentiellement engagées pour la performance provinciale électorale insiste sur le leadership féminin, la participation citoyenne et politique de la femme.

Celle-ci souligne qu’il faut arriver à surmonter ses échecs et promouvoir la réussite pour devenir leader. Elle encourage ainsi les femmes à se lancer dans toute activité prometteuse et les interpelle en même temps à militer pour un leadership efficace afin d’influencer la performance de leurs entreprises et à faciliter un changement positif dans certains secteurs de la vie courante ou il y’a de faille.

Au cours des échanges, les participants ont relevé certains défis et obstacles qui empêchent la participation significative des femmes dans la gestion de la chose publique. Il s’agit notamment de la sous-estimation de la femme elle-même, l’ignorance, l’alphabétisation, la peur de s’exprimer en public, l’égoïsme masculin, les préjugés et les stéréotypes, etc.

Cependant, des femmes qui ont pris part à ces assises ont affirmé être désormais capables de travailler et de se distinguer dans leur travail. Elles demandent de ce fait un soutien auprès des prospects.

Dans une interview accordée à la cellule de communication de la Caritas Goma, Kurusumu Muongo fait ressortir qu’il s’agit d’un renforcement des capacités sur l’engagement politique et civique. « Cela m’a personnellement conscientisé puisque je trouve que nous, femmes, sommes limitées au niveau de la participation politique. Nous sommes dans l’ignorance quand nous votons pour les hommes pensant que ceux-ci peuvent mieux faire. C’est pourquoi je m’engage à sensibiliser toutes les femmes et vulgariser la loi 1325 pour qu’ensemble puissions consolider la paix et que la femme soit en mesure d’exprimer ses droits ».

De l’autre côté, Biyoga Théthé, membre de la dynamique femme, justice et paix Caritas ajoute : » cet atelier de mobilisation et de coaching sur le leadership vaut son pesant d’or car il nous conscientise et revêt en nous nos capacités endormies. Il nous encourage à progresser en même temps et nous a permis de faire connaissance de nouvelles thématiques. La formation est venue nous montrer des chemins à suivre pour arriver à être nous- même, à nous estimer. Comme engagement désormais, en tant que cheffe d’avenue, je vais sensibiliser les femmes de mon avenue, leur donner une nouvelle vision de la femme et de démontrer que celle- ci est capable d’apporter quelque chose de positif quant à l’émergence de la société. J’encourage les femmes à aller de l’avant, de mettre fin et de se libérer des préjugés, des us et coutumes afin de prouver que nous avons aussi des dons à mettre au service de la nation’’.

Pour chuter, il sied de signaler que cette activité est venue répondre au défi de la faible participation de la femme aux instances de prise de décision. « Nous sommes dans un contexte où la femme est toujours considérée comme celle qui doit s’occuper des travaux ménagers, qui doit être reléguée au second plan, où la société ne lui donne pas cette opportunité de participer massivement aux actions de sa communauté. C’est pourquoi nous avons organisé cet atelier, qui est une sorte de coaching, une sorte de renforcement des capacités pour encourager ces femmes à renforcer leur estime de soi afin de participer à la gestion de la chose publique, a déclaré Chito Jean-Claude, chargé de la mise en œuvre du programme Manu2 au sein de la Commission Diocésaine Justice et Paix de la Caritas-Goma.

Rappelons que la résolution 1325 veut voir la représentativité des femmes et cela sur tous les plans. La Commission Diocésaine Justice et Paix veut justement booster cette représentation en organisant cet atelier. Que les femmes renforcent leur confiance en elles et qu’elles participent tant sur les questions électorales que sur les questions de nomination et même sur bien d’autres questions qui requièrent cet engagement citoyen et politique ; a-t-il conclu.

Mwiza Nadine et Olame Balolebwami (stagiaires)

Augustin KANDI-DA Communication / Caritas Goma

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