Caritas Goma : un atelier pour définir les priorités des femmes
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L’objectif global de ces assises, des femmes, réunies en atelier, était celui de développer un dialogue positif et une interaction efficace entre les femmes issues des différentes confessions religieuses et organisations de la société civile féminine ainsi que les groupes marginalisés et les femmes élues tant au niveau national, provincial et local en vue du bien commun grâce au financement de Caritas Canada.
Il s’est agi d’une rencontre de définitions des priorités des femmes et échanges avec les femmes élues que la Dynamique Femme Justice et Paix (DFJP), la branche de la CDJP/ Caritas Goma à travers le programme d’Éducation Électorale et de Gouvernance Inclusive en République Démocratique du Congo, (EEGIR) –exécuté par la Commission Épiscopale Justice et Paix – a organisé en début du mois de mars – mois consacré aux droits des femmes et les avancées mettant en avant les combats et actions menés pour atteindre l’égalité dans le Genre – pour faciliter le rapprochement de la population et leurs élus qui, s’avère indispensable a signifié Claudine Kafirongo, Coordonnatrice de la DFJP, au cours de ladite rencontre qui a réuni une trentaine des femmes parmi lesquelles Nafisa Ramazani, Députée élue lors des dernières élections législatives pour la circonscription de Walikale.
« Les élus du peuple sont appelés à être des alliés essentiels pour la réussite des actions au sein de l’assemblée nationale que provinciale. Les rencontres de dialogue entre la population et leurs représentants constituent un mode de concertation en vue d’une meilleure gestion de la chose publique», a déclaré Claudine, en parlant du rapprochement combien important entre la population et ses élus.
Et, grâce au programme EEGIR, cette inclusion devient possible car ne pouvant qu’être améliorée par l’éducation électorale ; la réduction des obstacles éducatifs, culturels et économiques ainsi que par une participation accrue au processus électoral et la vie démocratique par la mobilisation.
Pour Nafisa Ramazani, élue de Walikale, la priorité des priorités pour les femmes et surtout celles vivant à l’Est ou dans des milieux qui sévissent l’insécurité ou la rébellion est et reste la Paix.
Les femmes sont déterminées à se faire élire et à se représenter, cependant il persiste encore des éléments qui freinent cet élan. Le manque d’accompagnement de certains hommes non « genrés » et le non accompagnement des certaines femmes, n’ayant pas confiance en leurs semblables femmes, font partis des dits freins, explique Nafisa. Pour que les élus attendent la voix (desiderata) de la base, il faut une grande représentativité des femmes aux assemblées nationales et provinciales a-t-elle proposé comme une des pistes de sortie.
Pour Chantal Faida, Fondatrice de UWEMA, asbl et ex-candidate députée nationale pour la circonscription ville de Goma, ces assises ont été riche en expérience et en apprentissage sur le leadership féminin. Mais, c’est surtout la thématique sur les contentieux électoraux qui a plus porté son attention car à l’en croire les femmes et surtout la femme élue a le pouvoir de contribuer au changement de la société sur une tribune d’expression ou sa voix est présente dans les médias et autres outils de communication.
Une autre voix est venue se joindre à celle de Faida, c’est celle de la jeune Alliance Bahati, atteinte d’albinisme qui pense qu’il y a encore du chemin à faire pour la femme albinos. Cette dernière devra s’armer du courage pour faire parties des élues pour la législation de 2028 ; ce n’est que de cette manière que les voix des albinos et d’autres groupes marginalisés sera écouté.
Les dés ont été jetés vers la soirée avec comme résultat : création d’un espace d’expression populaire, dépôt d’un cahier de charge et enfin, et on espère, que les élus ont été sensibilisés sur les priorités des femmes et groupes marginalisés pour des plaidoyers
Lydie Waridi Kone
Communication
