Je m’appelle Aline HAMULI, âgée de 28ans, mariée et mère de 4 enfants dont 3 filles et 1garçon, mon cadet de quelques semaines.
J’ai toujours mis au monde normalement et sans complication aucune ; mais après la naissance de mon dernier enfant, j’ai failli mourir.
Quelques jours après ma sortie de la maternité, je sentais petit à petit des douleurs au bas ventre dont je n’arrivais pas à comprendre la cause. Cette douleur s’accentuais au fur et à mesure que je me reconstituer. Un jour, tôt le matin, je suis partie à la toilette pour faire mes besoins, brusquement j’ai remarqué que les selles et les urines sortaient au même moment dans mon organe de reproduction (vagin). Cela m’a surpris et j’ai tellement paniqué car, c’est du ‘’jamais vu’’ et ‘’jamais entendu’’ pour moi. Comme les douleurs s’accentuaient, j’ai essayé d’en parler à mon mari ; ce dernier a été insouciant. Il me disait qu’un cas pareil est anormal et insupportable. Pour lui, j’étais déjà une femme à répudier voyant son comportement qu’il adoptait à mon égard.
Après six jours de pénibles douleur atroces, j’ai fini par parler avec une maman amie et sage de mon quartier pour des conseils à adopter. Elle m’a dit que probablement c’est de la sorcellerie. J’étais déboussolée !
Mon salut s’est annoncé le jour où, par grâce, j’ai entendu des relais communautaires passer dans mon quartier en train de sensibiliser les femmes qui souffrent de maladies simples ou complexes qui présentent les complications. Ils disaient (relais communautaire) que la prise en charge seraient assurée à l’hôpital général de Munigi par la Caritas Goma, grâce à l’appui du Japon et de UNFPA. C’est ainsi que j’ai vite envoyé ma fille pour faire signe à l’un des relais communautaires. Ces sensibilisateurs (pairs éducateurs) m’ont conduit jusqu’ici à l’hôpital général de Munigi où j’ai bénéficié une prise en charge à la fois médicale et chirurgicale.
Ma joie est tellement incommensurable car j’ai retrouvé ma santé corporelle et psychologique. En plus, j’ai bénéficié de la Caritas Goma, un kit de dignité, un pagne, un seau, … Mon mari me rend visite presque chaque demi-heure, et cela me soulage davantage. Je lance un appel pour toute femme qui éprouve une maladie pareille de s’annoncer librement pour bénéficier des soins appropriés car, plusieurs se cachent par honte et continuent à souffrir.
Merci aux partenaires financier, le Gouvernement du Japon et UNFPA qui sauvent des vies en souffrances ici chez nous.