CARITAS DEVELOPPEMENT GOMA
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Quid des concepts Genre et cohésion sociale à la Caritas Goma

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 Qu’est-ce que le genre ? Comment lutter contre les inégalités en milieu de travail ? ; Comment la cohésion sociale est assurée à la Caritas? Qu’est-ce que la coexistence ? Qu’est-ce que la paix ? Autant de questions soulevées au cours d’une journée de réflexion sur le genre et la cohésion sociale à la Caritas Goma, le 10 octobre 2025. Organisée par le service de Qualité de programme et Genre de la CADEGO, ces assises ont connu la participation d’une cinquantaine de femmes travailleuses de la Caritas Goma et d’une dizaine d’hommes. 

Une vue de Georgette Kahambu (au milieu), Claudine Kafirongo en pagne bleu et José Kika, en pagne orange.

L’univers du genre a engendré de nombreux concepts. Plus qu’un simple lexique renfermant des idées générales, ce sont des notions efficaces qui promeuvent les droits humains. Il est important de les connaître, de mieux les appréhender, afin de mieux les utiliser dans le quotidien, d’emblée a expliqué José Kika, responsable du bureau Genre et qualité des programmes à la Caritas Goma.

Puisque la répartition des rôles selon le sexe est inventée par nos sociétés, il est plus qu’important que ces rôles et/ou attributions se passent dans l’harmonie afin d’éviter les conflits, et surtout en milieu de travail, a-t-elle ajouté.

Pour l’Administrateur Général de la Caritas Goma, l’abbé Toussaint Serutoke, qui a ouvert ladite journée de réflexion, il est là une grande opportunité pour la Caritas Goma d’explorer des stratégies qui permettront d’intégrer les préoccupations et les expériences des femmes dans toutes ses actions afin de contribuer non seulement à l’émancipation des femmes mais aussi à la création d’un environnement inclusif et respectueux, où chaque voix compte.

« Je vous encourage tous à participer activement aux discussions et aux échanges qui suivront. Ensemble, nous allons partager nos expériences, identifier les défis et trouver des solutions innovantes. Le partage de bonnes pratiques sera clé pour construire une culture d’échanges d’informations, nécessaire pour élaborer des stratégies de réponse aux conflits et renforcer la cohésion sociale », a déclaré l’abbé Toussaint.

C’est par un rappel sur le concept genre que Georgette Kahambu, une des facilitatrices à la formation, a introduit son exposé en rappelant que le concept de genre dans les entreprises fait référence à la construction sociale des rôles, des normes et des attentes associés au sexe masculin et féminin, ainsi qu’aux relations de pouvoir et aux inégalités qui en découlent. Le genre nous permet de comprendre que la répartition des rôles, des tâches, des obligations est uniquement le résultat de nos pratiques culturelles, sociales et religieuses. C’est quelque chose qui a été inventé, construit par nos sociétés. Ce n’est en aucun cas le résultat de prédispositions biologiques.

Il s’agit d’une approche qui permet d’analyser comment les différences sociales entre les hommes et les femmes, et non les différences biologiques, influencent l’accès aux opportunités, la participation et le traitement au sein de l’organisation. Une approche genre vise alors à déconstruire les stéréotypes, à promouvoir l’égalité des chances et à s’assurer que les politiques de l’entreprise bénéficient équitablement à tous.

Pour ce faire, Georgette recommande la complémentarité et l’équité ou encore l’égalité des droits et des responsabilités en milieu de travail comme une des réponses que propose le genre pour lutter contre les inégalités et/ou discriminations qui peuvent advenir. De cette manière, la Caritas Goma portera le visage d’une société où le genre est effectif.

La deuxième partie de la journée de réflexion a été centrée sur les notions d’une cohésion sociale au sein de la Caritas Goma. Sur une vision de cinq ans à venir, les agents de la Caritas Goma se sont prononcés tour à tour, exposant leur désir de voir d’ici 2030 une Caritas où il fera beau travailler et même pour les générations futures : Avoir une direction favorable à l’égalité des sexes au plus haut niveau des entreprises ; Traiter tous les hommes et les femmes de manière équitable au travail ; Respecter et appuyer les droits de l’homme et la non-discrimination ; Garantir la santé, la sécurité et le bien-être des travailleurs hommes et femmes ; Promouvoir l’éducation, la formation et le développement professionnel des femmes ; favoriser une culture de la méritocratie à tous les niveaux, Mettre en œuvre des pratiques permettant d’autonomiser les femmes au niveau du développement des entreprises, Mesurer et faire rapport publiquement sur les progrès réalisés en faveur de l’égalité des sexes; Des visions qui sont capables d’être réalisées avec le concours de tous dans une Caritas unie, a déclaré José Kika.

Dans une région, marquée par des crises politiques et sociales, des défis et répercussions profondes sur le tissu social demandent une action collective et fondamentale car les liens de confiance et de solidarité au sein de nos communautés doivent être rétablis.

« La cohésion sociale n’est pas simplement un concept abstrait ; c’est le fondement même de notre travail. C’est ce qui nous permet de collaborer efficacement, de partager des ressources et d’unir nos efforts pour atteindre des objectifs communs. Dans un environnement où la division et la méfiance peuvent facilement s’installer, notre capacité à travailler ensemble est plus que jamais essentielle », a affirmé  pour sa part l’Administrateur Général de la Caritas.

Pour Claudine Kafirongo, qui est intervenue sur la cohésion sociale et Responsable de la dynamique Femmes, Justice et Paix, une question doit constamment nous revenir. Et la réponse à cette question augure déjà une vraie cohésion à la Caritas Goma et même dans nos communautés : « Que puis-je donner à l’autre pour avoir la paix?  oubien  » que dois-je avoir de l’autre pour avoir la paix? « .

À l’assemblée, Claudine demande d’observer ‘’les feux de signalisation’’ pour vivre une vraie paix qui conduit à la cohésion sociale : le rouge à éviter : la haine, le tribalisme, la guerre. Le jaune ou l’orange à  faire attention: les discours populiste, la haine identitaire et enfin le feu vert à faire:  la solidarité, la patience, la cohésion sociale, l’amour, la tolérance.

la journée riche en expériences et partages s’est clôturée par des exercices de détraumatisation et de relaxation utiles pour calmer le stress et les tensions causés par un traumatisme, en permettant de se reconnecter au corps et de sortir de l’état d’alerte/conflit en favorisant le calme et le sentiment de sécurité pour parvenir à la guérison

Lydie Waridi Kone

Communication

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