SANTE POUR TOUS
La vétusté du matériel biomédical des structures sanitaires, la quasi-inexistence de salles de chaîne de froid pour conserver les vaccins, le manque de personnel qualifié, la dégradation des routes – un handicap pour approvisionner ces structures en médicaments… – posent un véritable problème de santé en RDC, indique-t-on à l’inspection provinciale de santé du Nord-Kivu.
Pour améliorer la santé maternelle et infantile au Nord-Kivu, où sévit la guerre depuis 20 ans, Caritas Goma œuvre aux côtés des autres organisations humanitaires dans le domaine de santé. Depuis des années, des enfants naissent dans des centres de santé de Caritas Goma. Le long de toutes les routes et les recoins de la région, on voit ses structures neuves ou reconstruites.
Avec cinq hôpitaux de référence, 50 centres de santé et 40 centres nutritionnels, Caritas Goma représente 41% de la couverture sanitaire dans sa région. Elle cogère cinq zones de santé (sur les 11 de sa juridiction) et dispose d’un laboratoire pharmaceutique pour la production des perfusions.
Avec l’appui de ses partenaires, Caritas Goma renforce constitue aussi des colis en médicaments pour assister les déplacés. Ce qui réduit la morbidité et la mortalité dans les camps.
VIH/SIDA : Une tragédie oubliée. Selon un rapport de Médecins du Monde, publié en 2012, on estime à plus d’un million le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA sur toute l’étendue de la RDC, dont 435.000 ont un besoin urgent d’antirétroviraux. Et, seules 53.000 sont sous traitement. Soit 13% de couverture des besoins.
C’est 80.000 personnes qui sont mortes chaque année du VIH/SIDA en RDC, soit 215 morts par jour, disent les experts. Dans ce pays où l’ONUSIDA note qu’en 2013, neuf femmes enceintes sur 10 ne reçoivent pas des ARV pour éviter la transmission verticale, neuf enfants séropositifs sur 10 ne reçoivent pas de traitement et qu’il y a un nombre élevé de nouvelles infections auprès des enfants, les ONG indiquent que si rien n’est fait, le VIH tuera 200.000 personnes d’ici à 2015. Pourtant, la Banque mondial a arrêté le financement de son programme spécifique en 2012 et le Fonds mondial connaîtrait aussi des difficultés d’ici à 2014.
Malgré l’engagement de la RDC, pris à la Conférence d’Abuja, la capitale du Nigeria, en 2001, d’engager 15% du budget de l’Etat à la santé, les fonds alloués à ce secteur n’ont jamais atteints 6%. Et, les dépenses réellement effectués n’ont jamais dépassé les 3% du budget.
Caritas Goma apporte, depuis 2004, son appui aux centres de dépistage. Mais elle a connu des difficultés majeures en 2012 quant aux intrants de dépistage et tests aux quatre marqueurs.