CARITAS DEVELOPPEMENT GOMA
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B4WE : Des semences améliorées de haricots G59 distribuées à 30 000 femmes

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30 000 femmes, bénéficiaires directes du projet Beans for Women Empowerment (B4WE), entendaient « Culture du haricot et empouvoirement des femmes », ont reçu 1 kg de semences améliorées de haricots pour favoriser l’autonomie des femmes dans les régions de Rutshuru, Nyiragongo, et Masisi. C’est Affaires mondiales Canada qui appuie financièrement ledit projet en passant par les organisations Pan Africa Bean Research Alliance (PABRA), International Center for Tropical Agriculture (CIAT) et enfin la Caritas Goma, l’organe exécutant dans les zones ci-haut citées. 

Ce projet en faveur des retournés, des déplacés et des familles d’accueil pour la relance de leurs activités agricoles est un ouf de soulagement, a expliqué d’entrée de jeu le Directeur de la Caritas Goma, l’abbé Pierre Kamani, à l’ouverture des activités de ladite distribution dans le territoire de Rutshuru. Pour ces familles, qui désormais vivent dans leurs milieux d’origine après la vie dans les camps de déplacés, ils vont pouvoir se relever et entamer une nouvelle vie grâce aux semences améliorées bio fortifiées, aux semences améliorées maraichères, aux outils aratoires que le projet met à leur disposition.

Déjà aux premières heures, les femmes ont répondu massivement présentes à ladite cérémonie où chaque femme bénéficiaire directe a reçu 1kg de semences améliorées de haricots du G59.

Dans son mot, l’abbé Pierre a aussi sensibilisé ces femmes, leur rappelant qu’elles ne devront utiliser la semence reçue rien que pour l’ensemencement car à Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, la Caritas Goma y réalise des distributions d’urgence de denrées alimentaires et donc le 1 kg reçu ne devra pas être considéré comme un aliment habituel.

Une semence de base avec un pouvoir germinatif élevé, c’est la particularité des semences de haricots distribuées, a précisé Chimène Mwanaweka, Program Manager du projet B4WE à la Caritas Goma. Riche en fer, zinc et protéines pour le bon développement du corps et la lutte contre l’anémie et la malnutrition proteino-calorifique, le haricot est un aliment de base en République démocratique du Congo et plus particulièrement dans les zones du projet en proie aux conflits de l’est de la RDC, en particulier la province du Nord-Kivu, où plus de 90 % des ménages en consomment.

Aux dires de Chimène Mwanaweka, le projet B4WE cherche à améliorer la sécurité alimentaire en valorisant les chaînes de valeur du haricot, en augmentant les revenus des petites agricultrices et en renforçant leurs moyens de subsistance.   Avec le 1 kg de semences améliorées reçues, après ensemencement, ils produiront 7 kg, voir plus, lors de la récolte, au grand soulagement des ménages, a-t-elle déclaré.

« Après analyse et filtres des enquêtes, les 30 000 bénéficiaires ciblés par projet ont été répartis comme suit : 5312 bénéficiaires à Nyiragongo, 5312 à Rutshuru et 11397 à Masisi. Les distributions se sont bien déroulées et nous sommes arrivés à 98 % pour les sélectionnés et 2 % pour la réserve. Donc, la distribution a atteint 100 %. La gestion des plaintes était faite par des agents de protection de la Caritas Goma et l’autorité locale pour régler différentes réclamations des bénéficiaires et cela s’est passé dans la sérénité », a ajouté Chimène au cours d’un entretien avec la cellule de communication de la Caritas Goma.

Nyirabirori Françoise, habite à Kibabi (Masisi), et est mère de 8 enfants. Pour elle, la joie en recevant cette semence sera encore plus grande, quand il faudra récolter : « La saison culturale A a déjà commencé et d’ici février 2026, je vais pouvoir récolter. Avec ma voisine, nous avons un champ commun et ensemble nous avons décidé de ne pas manger les semences reçues mais plutôt de mettre ensemble nos semences et de nous partager la récolte. Une autre partie pour notre propre consommation avec nos enfants et une autre on va essayer de vendre pour avoir une activité qui génèrera des fonds. »

« J’étais une agricultrice avant que la guerre n’éclate. Je menais une vie paisible avec le peu que produisait mon champ. Aujourd’hui, avec la semence améliorée reçue ainsi que les techniques agricoles apprises, je suis sûre que ma récolte sera différente et surtout abondante. Nous sommes en train de nous reconstruire petit à petit après la période post conflit. Et ma joie est que j’ai entendu dire que ce projet nous dotera également des matériels de champ que nous avons perdus pendant la période de guerre », a déclaré pour sa part Maria Rushago.

Le B4WE – Culture du haricot et empouvoirement de la femme (cheffe) vise à renforcer l’égalité des sexes, la capacité d’agir dans la prise de décision et les droits aux ressources pour les femmes et les filles actives dans la filière haricot dans trois provinces de l’Est de la RDC sujettes aux conflits au Nord-Kivu. Bien que les inégalités sociales, la pauvreté et la violence sexiste soient endémiques dans l’est de la RDC, la forte proportion et l’intérêt des femmes pour l’économie basée sur le haricot offrent une opportunité de changement transformateur.

Le projet choisit comme points d’entrée trois domaines qui affectent le plus le degré d’autonomisation des femmes dans la chaîne de valeur du haricot, à savoir l’environnement commercial autour de l’agriculture intelligente face au climat, la participation des femmes au leadership et à la prise de décision de la chaîne de valeur du haricot, et les droits (juridiques et culturels) des femmes aux ressources productives comme la terre et les aliments nutritifs.

Au stade actuel, le projet met à la disposition des bénéficiaires des semences améliorées à travers l’activité de distribution pour améliorer leur nutrition, créer des emplois, accroître la résilience face au climat et donner du pouvoir aux femmes de prendre un rôle plus actif dans la société et l’économie : « Je suis veuve et je ne vis que des produits de mon champ. Recevoir ces semences aujourd’hui est un signe que la Caritas avec ses partenaires veulent que je survive. Je pense me lancer dans le commerce des haricots, de cette manière, j’irai de l’avant », a affirmé Ngabire Josée, habitante du territoire de Nyiragongo.

Waridi Kone Lydie

Cellule de Communication

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