Déclarée en RDC à la fin de 2022, l’épidémie de mpox ou variole de singe se propage à un rythme alarmant en République démocratique du Congo (RDC). Selon le ministère de la Santé, toutes les provinces du pays sont désormais touchées.
La variole simienne (mpox) est une maladie contagieuse causée par un virus d’origine animale. D’abord connue sous le nom de « Monkeypox » en anglais, la maladie est caractérisée par des éruptions cutanées sévères. Les symptômes incluent aussi une forte fièvre soudaine, des boutons remplis de liquide ou de pus qui se dessèchent pour former des croûtes, ainsi que des douleurs musculaires.
La période d’incubation varie de 7 à 21 jours. Les symptômes peuvent disparaître en 2 à 4 semaines avec une prise en charge adéquate. La transmission se fait par contact étroit avec un animal, une personne ou des matériaux contaminés. La mpox se propage de personne à personne par contact avec des gouttelettes respiratoires infectieuses, des lésions cutanées ou des objets contaminés.
Vu la propagation rapide de ce virus qui est déjà présent à Goma, Abbé Roland Mbayu, Coordonnateur du Bureau Diocésain des œuvres Médicales à travers Dr EMIHANDA Etienne, Superviseur du BDOM fait appel lors du rassemblement matinal des agents de la Caritas aux agents, à toutes les couches des populations de Goma à la prudence à traves la prise des mesures suivantes : « éviter les contacts physiques étroits, y compris les contacts sexuels, avec une personne qui a la mpox, les contacts sexuels avec une personne pouvant avoir eu une exposition à haut risque à la mpox, le contact avec les effets personnels d’une personne qui a la mpox ou avec des objets qu’elle a utilisés »
« Faites-vous vacciner contre la mpox, si vous y êtes admissible, réduisez le nombre de vos partenaires sexuels, protégez-vous en utilisant des méthodes de barrière comme des : digues dentaires, gants et vêtements, ayez régulièrement une bonne hygiène des mains, nettoyez et désinfectez les surfaces et les objets fréquemment touchés chez vous, surtout après avoir reçu des visiteurs », a renchéri Dr Emihanda Etienne.
Il est également possible de contracter la mpox au moyen d’un contact direct avec des effets personnels utilisés par une personne qui a la mpox, comme des serviettes, des vêtements, de la literie, d’autres objets partagés, par exemple des rasoirs, ustensiles, seringues, jouets sexuels, brosses à dents, etc. Éviter les animaux morts d’eux-mêmes et diminuer la consommation de la viande « boucanée », parmi les mesures annoncées par le Bureau Diocésain des œuvres Médicales/Caritas Goma.
Ensuite il a recommandé à tous les agents de la Caritas Goma à ne pas négliger les mesures préventives contre cette maladie qui se propage à une vitesse exagérée : « Chers collègues, nous savons et sommes tous informés de la maladie Mpox qui se propage à une très forte fréquence. Prenez toutes les mesures possibles, ne négligez rien de toutes ces mesures. Gardons propre nos bureaux, nos lieux d’aisance, nos véhicules, nos corps, lavez nos mains régulièrement, etc. Car c’est pour l’intérêt de nous tous.
A cela la Caritas Goma, envisage mettre en application ces mesures au sein de sa structure et dans toutes ces zones d’intervention surtout dans des camps de déplacés où les conditions de vies et hygiéniques sont alarmantes en vue de sauver des vies humaines. C’est entre autres Formations des prestataires et des EIRs, renforcer la sensibilisation, dotations des kits de prélèvements, PCI etc…), Elaboration du plan stratégique de la vaccination, identification de la cible à vacciner, acquisition des vaccins.
Face à cette propagation rapide, la Caritas Goma à travers son département de BDOM a fait une descente sur terrain dans les parties déjà affectées de Goma et ses environs et a enregistré 112 nouveaux cas enregistrés à la S33, 45 prélèvements dont 26 analysés (Positivité 23 pourcent, 6 nouveaux cas confirmés en laboratoire dans 3 zones de santé (Nyiragongo 3, karisimbi 2 Goma 1). Elle a ensuite enregistré un cumul de 829 cas suspects dont 0 décès, 68 cas confirmés dont 0 décès, 1 prestataire des soins infecté (investigations en cours), 5 sites des IDPS affectés (Don Bosco, Mudja, Bushagara II, Bujari et Kanyaruchinya).
47% des cas sont de contacts directs connus soit 32 cas sur les 69, 308 contacts actifs dont le taux de suivi de 85,3% soit 263 contacts vus, 21 cas de contamination sexuelle soit. La contamination reste communautaire et interhumaine jusque-là.
Pour une communication de risque et engagement, la Caritas Goma a opté pour la sensibilisation dans les sites de déplacés de Lushagala, Lwashi et Mudja, Briefing des 50 RECO dans la ZS de Karisimbi ainsi que la poursuite des séances de plaidoyer et de sensibilisations aux Poc aux ports publics.
Signalons qu’en RDC, le nombre de cas a triplé en 2023, avec plus de 14 600 cas suspects notifiés et 654 décès. En 2024, la situation s’est encore aggravée. Depuis janvier, le pays a enregistré 15 664 cas potentiels et 548 morts, selon le dernier rapport du ministère de la Santé congolais publié le 15 août.
Cellule de Communication