C’est le mardi, 27 août 2024 que des participants communautaires de deux associations paysannes (TUSONGE MBELE ET UMOJA NI NGUVU) à Nyiragongo, ont bénéficié de la semence des pommes de terre en vue de leur autonomisation et relèvement économique. C’est dans le cadre du programme TUINUKE, Protection et Moyens de subsistances durables, projet exécuté par la Caritas Goma avec l’appui financier de la Caritas Australie.
Depuis lors, les familles victimes de l’éruption de Nyiragongo du 22 mai 2021 vivent dans la précarité parce qu’ayant tout perdu lors de ladite éruption. La Caritas Goma a toujours été plus proches de ces victimes à travers la mise en œuvre de différents projets qui viennent à la rescousse de ces victimes dans l’objectif de les aider à devenir moins dépendants.
C’est dans cette optique que deux associations paysannes ont été créées et ont bénéficié de différentes formations leur permettant petit à petit leur autonomisation, notamment les formations en Activités Génératrices des Revenus, le Genre et la Protection ainsi que l’Agriculture et l’Elevage.
Soucieuse du développement de ces associations paysannes, la Caritas leur a encore apporté 2 tonnes de semence des pommes de terre et a supporté la location des champs dans lesquels les participants communautaires vont travailler et ensemencer.
Pour Eugène Gashabuka, Ir Agronome en charge des ces activités au sein du Programme TUINUKE, le choix de pommes de terre s’explique par le fait que c’est une culture très rentable. Et avec les 2 tonnes de semence, la récolte sera plus ou moins de 15 tonnes, espère-t-il.
« Il est de coutume pour nous de donner la semence aux associations paysannes pour chaque saison culturale. Avec cette culture de pommes de terre, ces bénéficiaires seront en mesure de récolter une quantité suffisante qu’ils pourront se servir dans la vente en vue de subvenir aux besoins de leurs ménages, de renforcer leurs activités économiques, d’avoir de parts à mettre dans la caisse de leurs AVEC (associations villageoise d’épargne et de crédit) et à manger en vue de combattre la faim au sein de leurs foyers », a renchéri Eugene Gashabuka.
Senzoga Florida, Présidente de l’association paysanne Umoja ni Nguvu qui s’est exprimée au nom de deux associations a déclaré : « Depuis que nous avons été frappés par l’éruption volcanique, la Caritas Goma ne nous a pas laisser tomber. Elle a fait de notre problème la sienne. Elle nous a tant soutenu en louant pour nous des champs communautaires. Nous avons eu d’outils aratoires ainsi que des semences vivrières et même des chèvres. Depuis que nous avons commencé les travaux de champs, nous avons déjà récolté plusieurs fois pour plusieurs saisons culturales. Les chèvres que nous avons reçues ont déjà mis bas et servent maintenant à d’autres membres de l’association. J’ai maintenant une AGR (activités génératrices de revenu) qui m’aide à reprendre petit à petit la vie normale. Lors de la récolte, une partie est réservée pour la semence de la prochaine saison et l’autre partie est vendue pour subvenir aux besoins de nos ménages. Nous vous promettons que nous allons encore travailler sérieusement pour cette saison culturale pour produire une bonne et grande quantité. Aujourd’hui nous sommes devenues des femmes autonomes, prenons en charge nos ménages et nous-mêmes, et surtout scolariser les enfants car avant nous croyions que la femme ne pouvait pas faire un tel exploit ».
Pour éviter toute forme de vol dans les champs communautaires, le projet prévoit un système de gardiennage qui va chaque fois veiller à ce que les produits ne soient pas dérobés, cela en vue de récolter une quantité signifiante.
Dans les champs, chaque participante communautaire aura une portion de terre à exploiter pour éviter que les uns travaillent et que les autres puissent juste attendre lors de la récolte pour en bénéficier.
Signalons que la semence des pommes de terre n’est pas la seule que le projet donne, le maïs, le soja et autres semences avaient été données lors des saisons culturales antérieures.
Angèle Buke
Cellule de Communication