CARITAS DEVELOPPEMENT GOMA
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Visite de la délégation AMC à Bukavu dans le cadre du projet Femmes en Action

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Du 20 au 24 janvier 2025, la délégation des Affaires mondiales Canada, conduite par Christophe Kadji, Chef de la Coopération, Cécile Ulwor Anesa, Agente d’aide internationale et Victor TABU, Agent principal d’aide internationale, s’imprégnait des avancées du projet Femmes en Action au Sud-Kivu. L’objectif principal étant celui de palper du doigt les progrès qu’apporte le projet Savoirs, droits et leadership :  action par et pour les femmes pour l’adaptation aux changements climatiques dit « Femmes en Action », réalisé en consortium entre deux organismes canadiens de coopération internationale, la Fondation Paul Gérin- La joie et Jane Goodall Institute (JGI) Canada avec le financement d’Affaires mondiales Canada.

Une vue des bénéficiaires du projet FEA au centre d’alphabétisation/Buyungule

Au Sud-Kivu, dans les territoires de Kabare et Kalehe, c’est les organisations Diobass et Caritas Goma qui exécutent ledit projet. Diobass apportant son expertise dans la conservation et restauration de la biodiversité et l’agriculture et la Caritas Goma, intervenant dans la promotion de l’égalité de genre, alphabétisation et communication.

Les visites ont débuté dans le centre d’alphabétisation au sein du village de Buyungule, où la délégation, accompagné d’Elie Tusikilizane, Représentant pays de la Fondation Paul Gérin Lajoie, Chimène Mwanaweka et Sylvain Mapendano respectivement Programm Manage du projet FEA à la Caritas et de la plateforme Diobass, a rencontré les bénéficiaires avec lesquelles ils ont eu un moment d’entretien. Ici, Christophe Kadji s’est réjouis de voir la résilience dont fait preuve ces femmes.  Il a rappelé les objectifs de sa visite qu’il a qualifié de visite de courtoisie et d’encouragement aux efforts que ces femmes fournissent pour changer leur quotidien :  «  Comme le nom du projet l’indique, Femmes en Action, signifie que vous devez être active et servir de modèle dans la cité auprès d’autres femmes qui ne veulent peut être pas prendre leur destin en main.  En générant de petits revenus grâce à vos AGR, vous devenez encore plus autonomes et luttez ainsi contre la pauvreté. Je ne peux que souhaiter voir votre progrès et succès », a déclaré Christophe KADJI à l’assemblée.

S’en est suivie ensuite une démonstration des dites femmes et jeunes filles qui ont prouvé à Christophe que désormais grâce aux cours d’alphabétisation, elles peuvent lire, compter et écrire. Dans la petite salle du centre d’alphabétisation à Buyungule, une jeune fille, la vingtaine, a saisi la craie et timidement devant les yeux attentifs de la délégation,  s’est rendue au tableau noir et a écrit son nom complet avant d’écrire également celui de son  père. Il s’est agi de mademoiselle Zawadi Faida, qui suit les cours d’alphabétisation au dit centre. Elle n’avait jamais mis les pieds à l’école avant le projet Femmes en Action. Issue d’une famille pauvre, elle se réjouit aujourd’hui de faire partie des bénéficiaires dudit projet Femmes en Action : «  C’est grâce à vous que je peux aujourd’hui écrire mon nom. C’est grâce à votre compassion envers nous, soyez bénis», a déclaré Zawadi sous les applaudissements de ses compères.

Christophe Kadji, Chef de la Coopération

Le sourire aux lèvres, le Chef de la coopération canadienne en RDC a pointé au hasard une autre femme dans le public, lui demandant de se soumettre au même exercice et de passer au tableau. Cette dernière, a alors couru sans encombre, portant son bébé au dos et a fièrement écrit le nom de son bébé et celui de son mari sur le tableau noir. Ensuite,  elle a loué les formations reçues de la Caritas Goma et Diobass sur la conservation et restauration de la biodiversité, la santé sexuel et reproduction ainsi que la capacitation sur les AVC (association villageoise d’épargne et  de crédit).

Lancé en 2023, le projet Femmes en Action vient pour renforcer l’autonomisation des jeunes filles et femmes vulnérables, tout en contribuant à la conservation forestière et à l’adaptation aux changements climatiques. Il propose une approche holistique pour améliorer la résilience des femmes aux changements climatiques, en combinant ses activités de conservation et restauration de la biodiversité à des ateliers de renforcement en compétences de vie, notamment sur les thématiques de santé et droits sexuels et reproductifs, mais aussi des ateliers en alphabétisation et littératie financière. Un renforcement technique aux femmes agricultrices, pour que celles-ci adoptent des pratiques durables permettant de limiter les effets néfastes de leurs activités sur la biodiversité.

Une vue de Zawadi fière d’avoir écrit son nom au tableau noir

Dans la suite de leur visite, la délégation AMC a arpenté collines et vallées,  précisément dans le village Chombo, groupement Miti ou la plateforme Diobass tient un champ école paysan où différentes technologies agro-écologiques et innovatrices sont développées afin d’améliorer la production des petits agriculteurs (trices).  Le site de formation aux pratiques résilientes aux changements climatiques : la gestion des déchets organiques, la production des briquettes et le greffage a également été visité et où la délégation a eu un entretien avec Jeanine Victor, âgée de 29 ans. La jeune femme atteinte d’albinisme se réjouit de faire partie d’un programme qui ne la discrimine pas : «  J’ai intégré ce projet car j’ai senti que qu’il valorise la femme quelle que soit sa couleur de peau. Avec les autres femmes du groupe, j’apprends à devenir autonome en fabricant notamment des briquettes que je vends ensuite au petit marché. Le fait d’avoir du travail me donne un certain respect dans ma communauté et cela malgré que je sois  albinos» , a affirmé Jeannine.

Avec au moins 2400 bénéficiaires des femmes et jeunes filles de 17 à 50 ans, le projet permet également de renforcer la cohésion des communautés, à travers notamment l’approche des contrats sociaux, où l’ensemble de la population des villages ainsi que les parties prenantes et personnalités politiques s’engagent à respecter les droits des femmes et à sanctionner les violences commises à leur égard.

Pour Christophe Kadji, qui s’est entretenu avec la cellule de communication de la Caritas Goma, la visite s’est clôturée sur une note généralement positive et d’espoir : « j’ai pu voir l’enthousiasme  et l’engagement dont font preuve ces femmes. Je remercie les partenaires FPGL, Caritas Goma et Diobass d’avoir mis ce programme de visite qui nous a permis de palper du doigt les réalités que vivent ces femmes vulnérables. Avec Femmes en Action, nous voulons impulser l’action chez les femmes vulnérables et pygmées et nous assurer que cette action va être durable même à la fin du projet. Je les encourage à rêver grand de façon réaliste car avec ce projet, elles doivent être à mesure de réaliser même la moitié de leurs rêves. J’encourage également les efforts de la communauté de se prendre en charge pour un développement de leur village », a précisé Christophe.

Une vue des briquettes/Site de formation aux pratiques résilientes aux changements climatiques

Signalons qu’en  République démocratique du Congo le projet est aussi exécuté par la Coalition des femmes leaders en environnement et développement durable (CFLEDD) à Kinsahasa et donne son expertise dans le plaidoyer, communication, développement durable, environnement, foncier, genre, éducation, droit humain et agriculture durable.  Jane Goodall Institute RDC (JGI-RDC) évoluant à Goma et Walikale, Nord-Kivu avec une expertise dans la conservation et restauration de la biodiversité, agriculture ; Pilier aux femmes vulnérables actives (PIFEVA), basé à Mwenga qui intervient dans le projet en donnant son expertise dans la conservation et restauration de la biodiversité, agriculture, égalité des genres, alphabétisation.

Au Canada, c’est la Fondation Paul Gérin-Lajoie (FPGL) qui donne son expertise en Education, égalité des genres, développement durable et enfin Jane Goodall Institute Canada qui intervient dans la conservation et restauration de la biodiversité, agriculture, solutions fondées sur la nature.

Lydie Waridi Kone

Communication

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