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A travers son projet ’’Réponse d’urgence au Nord-Kivu’’ appuyé financièrement par Catholic Relief Service (CRS), La Caritas Goma assiste les ménages retournés dans l’air de santé de Kingarame, groupement Kibumba, territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu à travers une distribution des vivres.
La province du Nord-Kivu subit une crise humanitaire majeure due aux conflits armés depuis les récentes affrontements entre les FARDC et les M23/AFC (2024-2025). Kibumba, fortement touchée par ces affrontements, voit le retour progressif depuis la prise de Goma par AFC/M23, de nombreuses familles déplacées, ayant fui vers des camps à Goma et ses environs.
Cependant, ces familles reviennent dans un environnement extrêmement précaire : maisons détruites, infrastructures scolaires et sanitaires en ruines, absence de services essentiels. Le manque de ressources fragilise davantage ces populations, les exposants à des risques sanitaires, alimentaires et économiques considérables.
Face à toutes ces difficultés, la Caritas Goma dans sa mission de soulager les souffrances des populations, a mobilisé des fonds à son partenaire CRS (Catholic Relief Services) en vue d’apporter une réponse d’urgence aux populations retournées au Nord-Kivu.
Il s’agit de 2330 ménages retournés de l’aire de santé de Kingarame, Groupement Kibumba en territoire de Nyiragongo qui ont été ciblés par le projet et ont reçu, chaque ménage, 25 kg de riz, 25 kg de farine de maïs, 20 kg de haricots, 5 litres d’huile végétale et 1 Kg du sel.
Ravis de cette assistance, ces populations ont présenté leurs gratitudes à leurs donateurs et ont ensuite témoigné de leur satisfaction. C’est le cas de Félicita, âgée de 18 ans est retournée de guerre qui ne cache pas sa joie : « Malgré mon jeune âge, j’ai vécu des choses horribles avec cette guerre à la recherche de la nourriture. C’est des mauvais souvenirs que cette assistance vient effacer. Je suis reconnaissante des efforts de C R S qui a accepté de donner son argent à nôtre Caritas Goma pour nous venir en aide »
« A l’arrivée des hostilités ici à Kingarama, nous avons fui vers Goma, dans des camps qui étaient aux environs de cette ville. A la prise de Goma par l’AFC/M23, nous nous sommes retrouvées dans l’obligation de retourner ici dans notre village. Sans sources de revenus, nous vivotons : pas de nourriture, pas de soins de santé, etc. Pour trouver à manger, je pars cultiver des champs en contrepartie d’une minime somme d’argent. Je n’y peux rien et je prends seulement. Nos enfants ont repris les études mais nous n’avons pas de moyens financiers pour prendre en charge leurs études. Alors ils sont souvent chassés des cours ou restent à la maison en divagation. Je suis émue aujourd’hui par cette aide nous amenée par CRS et Caritas Goma. Je viens de recevoir 25 Kg de riz, 25 kg de farine de maïs, 25 kg de haricots, 5 litres d’huile végétale ainsi que le sel . Cette assistance vient soulager notre famine et nous redonne espoir de vivre encore pendant un mois. Que Dieu bénisse Caritas Goma mais surtout, que Dieu bénisse CRS qui a donné les moyens financiers pour nous venir en aide », a expliqué pour sa part Anita Saritwa, mère de 9 enfants.
« Je ne peux qu’être contente de l’aide que je viens de recevoir de la part de Caritas Goma grâce aux fonds de l’autre Caritas qui vient de loin (CRS) et qui a pensée à nous les retournés de guerre. A mon âge, je n’ai même plus la force de cultiver et la vie devient dure. Mais aujourd’hui, j’ai reçu des sacs de nourriture ; comment ne puis-je pas dire merci à vous tous (Caritas et CRS). Que Dieu vous bénisse », a poursuivi pour sa part Madeleine, 70 ans et veuve de son état.
Au total, c’est 177. 08 tonnes des vivres distribuées aux ménages bénéficiaires de l’aire de santé de Kingarame ; a signalé René Mushamuka, Coordonnateur adjoint au département des Urgences à la Caritas Goma.
Le retour des déplacés, loin de marquer la fin de la crise, souligne la nécessité d’une mobilisation accrue des acteurs humanitaires et des bailleurs pour renforcer la résilience de ces communautés face aux futures crises, car les besoins se font encore sentir et nécessitent un appui en kits d’abris et de matériaux de reconstruction pour assurer un logement sûr et digne, d’une réhabilitation des points d’eau et mise en place de systèmes de filtration pour garantir un accès à l’eau potable, une assistance alimentaire ciblée : distribution de vivres et appui à la relance de l’agriculture pour renforcer l’autosuffisance alimentaire. Mais encore, d’un renforcement de capacités des centres de santé : fourniture de médicaments, équipements et formation du personnel médical ainsi que d’un soutien à l’éducation : distribution de fournitures scolaires et réhabilitation des infrastructures éducatives pour garantir la scolarisation des enfants.
Angèle Buke et Lydie Waridi Kone
Communication
