CARITAS DEVELOPPEMENT GOMA
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La Caritas Goma engagée à mettre fin à la défécation à l’air libre

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le 18 mai 2022 (caritasdegoma.org) – C’est  en se basant sur l’approche « assainissement totale piloté par la communauté » (ATPC) que la structure humanitaire chargée des projets de Développement, Caritas Goma, décide de mettre la main dans la patte enfin de faire de Goma en particulier et du Congo en générale une région où règnera 0 défécation à l’air libre (DAL) et réduire ainsi la contamination fécale en ciblant le changement des habitudes d’ici 2030 (ODD 6.2) et ce, pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations .

C’est le lundi 16 mai 2022 que la rencontre d’une équipe de la Caritas Goma avec ses partenaires d’exécution (Yme grand-lacs, AVIDES et PPSSP) sous la facilitation de l’UNICEF à travers SUZANE Sandoz, Spécialiste en ATPC  a eu lieu. Au centre des échanges : Comment ramener une communauté à cesser de faire ses besoins à l’air libre pour utiliser des toilettes.

Aux dires de Suzane, pour arriver à un village FDAL, c’est surtout un travail qui doit être fait au niveau de la communauté elle-même. Le déclic doit se faire sentir en travaillant avec la communauté dans son ensemble entant que collectivité et pas avec chaque ménage de manière individuelle puisqu’il est question de développer un environnement favorable à l’éradication de la DAL au niveau national, provincial, territoires, d’un changement graduel des normes concernant la DAL et d’un long suivi après la certification FDAL.

Et c’est l’ATPC, approche  de changement de comportement  qui consiste à utiliser des émotions et une prise de décision collective avec comme principal objectif le changement d’habitudes et non pas que la construction des latrines. Il s’agit donc ici de permettre aux membres de la communauté de prendre conscience  par eux-mêmes sur le fait que la DAL est un risque pour tout le monde d’où il faut régler le problème. Et cela, en demandant aux familles d’un village d’identifier autour de leurs habitations les lieux qu’elles utilisent comme toilettes, en mêlant choc, honte, fierté et dégoût – au lieu de faire passer des messages de santé abstraits – pour provoquer un changement de comportement et en regardant le village se transformer, a insisté Suzane devant à l’assemblée.

Pour se faire, certaines étapes sont nécessaires dans une ATPC pour un village FDAL à savoir :

  • Le pré-déclenchement des communautés:

Il s’agit ici de rencontrer les principaux dirigeant de la communauté pour présenter l’ATPC enfin de planifier comment avoir une bonne participation

  • Le déclenchement :

Ici, il faut stimuler un sentiment collectif de dégoût et de honte au sein des membres d’une communauté. L’hypothèse de base étant qu’aucun humain ne peut rester insensible lorsqu’il comprend qu’il est en train de manger les excréments de quelqu’un d’autre.

Et malgré les rires de l’assemblée, Suzane n’a pas hésité à faire faire des exercices aux participants ; ainsi on a eu par exemple : la marche de la honte et  le calcul du caca.

Sur une carte d’un village imaginaire chacun a pointé les endroits où la plupart des gens se soulageaient à l’air libre. Une fois arrivés sur la route principale du village imaginaire, et après avoir jaugé la quantité de matières fécales autour d’eux, une question a été posée : « Où va tout ce caca ? ». s’en est suivie une conversation sur la manière dont ces déjections reviennent de diverses manières dans les habitations, par l’intermédiaire de l’eau de pluie, des mouches et des mains sales.

Photo du calcul du caca/J/S/M/A
  • Le post déclenchement:

Pour cet étape, il faut l’appui d’un programme d’intermédiation sociale à travers : la mise en œuvre d’activités de plaidoyer de l’approche;  l’Information, Éducation et Communication pour le Changement de Comportements (IEC/CC) à travers des supports comme les posters, les émissions radios, les théâtres forums; VAD (visite à domicile)

  • La certification et célébration du statut FDAL et le suivi post-FDAL:

Ici, plutôt que d’expliquer, il est essentiel de montrer. Les animateurs ne devront pas dire aux habitants de ne plus déféquer à l’air libre. Ils ne leur diront pas non plus de construire des toilettes. Au lieu de cela, les communautés doivent réaliser qu’ils doivent changer leurs habitudes, en construisant leurs propres toilettes, avec des matériaux locaux et sans financement extérieur.

Noter qu’il faut compter en général trois à six mois pour qu’un village tout entier abandonne ce genre de pratique. Tout le monde profite alors d’un environnement assaini. A cela il faut intégrer le lavage des mains au savon et d’autres bonnes pratiques d’hygiène.

Vue du village avec les endroits à DAL

Signalons que cette approche (FDAL) sera intégrée transversalement  dans tous les projets à base communautaire afin de matérialiser le changement de comportement en améliorant les conditions de vie des populations.

Lydie Waridi Kone

Cellule de Communication

 

 

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