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Dans le cadre de son projet de Prise en charge de la malnutrition aigüe modérée dans la zone de santé de Nyiragongo financé par le Programme Alimentaire Mondial(PAM), la Caritas Goma sauve les vies des femmes enceintes et allaitantes ainsi que les enfants de 6 à59 mois par la mise en œuvre des activités de nutrition spécifique et sensible incluant les bonnes pratiques nutritionnelles, l’hygiène et les notions de planning familial.
L’Est de la RDC et plus particulièrement la Province du Nord Kivu, a été caractérisée par des conflits armés qui ont occasionné des déplacements des populations dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo, Masisi, Walikale, Lubero et Beni. Cette même province a été affectée successivement par les pandémies de la maladie à virus Ebola et de la Covid-19, la catastrophe naturelle de l’éruption du volcan Nyiragongo en mai 2021 et plus récemment la guerre qui oppose les forces armées de la RDC aux rebelles du M23. Ces situations ont rendu et rendent de plus en plus précaire l’état nutritionnel des couches des populations les plus vulnérables qui sont les enfants, les femmes enceintes et allaitantes des zones précitées.
Face à cette situation, la Caritas Goma à travers son département des Œuvres Médicales (BDOM) s’est vite dépêchée en apportant au territoire de Nyiragongo une aide nutritionnelle à 18171 bénéficiaires notamment des enfants de 6 à 59 mois , des femmes enceintes et allaitantes (en prévention 803 résidentes et 275 déplacées), des enfants de 6 à 23 mois en traitement : 3857 enfants résidents et 5334 enfants déplacés, des femmes enceintes et allaitantes en traitement 3696 résidentes et 2310 déplacées.
Pour maintenir la bonne santé nutritionnelle, ces bénéficiaires reçoivent chaque semaine les intrants nutritionnels notamment le plumpsup pour le traitement de la malnutrition aigüe modérée chez les enfants de 6 à 59 mois, le plumpdoz pour la prévention de la malnutrition chez les enfants de 6 à 23 mois, le CSB/Super céréale pour le traitement et la prévention de la malnutrition chez les femmes enceintes et allaitantes, huile végétale mélangé au CSB pour avoir une ration fortifiée, énergétique riche en calories et acides gras essentiels.
Riziki Ndayishimiye, déplacée de guerre et bénéficiaire dudit projet n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude :
« Je viens de Rugari, j’ai fui la guerre et aujourd’hui je vis dans le camp des déplacés de Kanyaruchinya, traversant des conditions de vie difficiles. L’alimentation des enfants devient de plus en plus médiocre et difficile; ce qui explique cette malnutrition. Mais grâce à l’appui de la Caritas Goma, nous recevons chaque semaine des intrants nutritionnels pour nos enfants et pour les femmes allaitantes ; ce qui améliore notre état nutritionnel ».
En début du projet le taux de la malnutrition en territoire de Nyiragongo et surtout dans des camps des sinistrés était élevé mais ce projet a tant soi peu soulager ce grand problème tant ressenti dans ce territoire en générale et dans des camps de déplacés en particulier, a affirmé l’IT du centre de santé de Munigi.
Le territoire de Nyiragongo étant très peuplé ce dernier temps suite aux déplacements massifs des populations venant du territoire de Rutshuru, nécessite encore un grand appui et un grand accompagnement en santé nutritionnelle de la part de toutes les personnes de bonne volonté afin de lutter et de combattre la malnutrition qui peut attaquer les enfants, les femmes enceintes et allaitantes, a déclaré Patrick Sengiyumva, Gestionnaire dudit projet.
Rappelons que ce projet met en place aussi les activités de démonstration culinaire avec les ingrédients locaux qui sont parmi les meilleurs moyens de lutter contre la malnutrition dans la communauté ; et use des sensibilisations à la CPN et à la CPS comme stratégies de prise en charge nutritionnel des soins des enfants.
Signalons que ce projet qui a va de 2022 à 2023, vise à fournir un soutien pour le traitement de la Malnutrition Aigüe Modérée et distribuer des rations appropriées aux personnes malnutries dans les aires de santé couverts par le projet ; protéger l’état nutritionnel des enfants de 6-23 mois et des femmes enceintes et allaitantes à travers une alimentation de couverture pendant les périodes de soudure et organiser des séances de formation sur les bonnes pratiques nutritionnelles pour les membres des groupes des femmes des organisations paysannes.
Angèle Buke
Cellule de Communication
