CARITAS DEVELOPPEMENT GOMA
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30 enseignants capacités sur l’éducation sensible au Genre et l’habilitation à travers l’approche TUSEME.

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C’est à travers son projet Education des filles pour un avenir meilleur(EDUFAM), financé par Affaires Mondiales Canada en collaboration avec le partenaire FAWE qu’une formation de renforcement des capacités a été mise en œuvre en faveur des enseignants de Lusenda sur l’éducation sensible au Genre, l’habilitation à travers l’approche TUSEME, pendant 5 jours, du 21 au 25 février 2022, dans l’objectif d’habiliter les enseignants à comprendre, à reconnaitre le manque de sensibilité face au genre dans le milieu scolaire et de promouvoir la participation égale des filles et garçons dans le processus d’apprentissage dans des salles de classes.

TUSEME « Exprimons-nous » est une approche qui encourage les jeunes filles à s’exprimer au sein de leurs écoles, d’être autonomes et sensibilisées aux questions de genre en améliorant l’estime de soi, le leadership, les compétences sociales de la vie tout en visant une attitude positive des garçons envers l’éducation des filles.

C’est ainsi qu’une représentativité des enseignants de 14 écoles primaires et secondaires, toutes confondues (Institut Lulinda, E.P. Lulinda, Institut Sibatwa, E.P. Isungu, Institut de Lusenda, E.P. Kahunga, Institut Rutanga, E.P. Zawadi, E.P. Katungulu, Institut Lukolela, E.P. Ushindi, E.P Georges Force, E.P. Lusambo, et l’Institut de la réflexion) a bénéficié d’une formation afin que ces enseignants soient promoteurs de l’effectivité d’une bonne éducation sensible au genre à travers l’approche Tuseme au sein de leurs écoles.  

Présent à l’activité, Elie Tusikilizane, Coordonnateur du projet EDUFAM à la Caritas Goma assure l’ouverture de la formation par des mots d’encouragement et incite les participants à prendre au sérieux la formation qu’ils auront car l’effectivité de la sensibilité au genre et l’habilitation au sein de leurs écoles résultera du fruit de leurs efforts.

Il s’est avéré que dans la culture des enseignants de Lusenda l’élève fille n’avait pas droit de lever sa main pour répondre à une question posée par l’enseignant pendant les cours en classe mais aussi la femme de Lusenda n’avait pas droit à la parole, une triste réalité que les enseignants présents à la formation ont reconnue et ont promis d’y remédier.

Au cours de cette formation, plusieurs témoignages ont été donnés par ces enseignants, c’est le cas du témoignage de Balongelwa Sabina, une enseignante de la troisième année à l’école primaire Zawadi qui se dit satisfaite par le grand souci qu’a le projet Edufam vis-à-vis des enseignants de Lusenda : « Je suis ravie d’avoir participé à cette formation qui vient de contribuer au changement de ma mentalité. Je m’exprimais difficilement dans une réunion et surtout en présence des hommes. Pendant cette formation, j’ai vaincu cette peur de s’exprimer et maintenant je m’exprime librement grâce à l’approche TUSEME. Quant à mes élèves, désormais je leur conseillerai chaque fois qu’ils sont tous égaux et qu’ils ont la même chance d’égalité d’accès aux cours car je viens de constater n’avoir pas donné une chance égale aux élèves filles de pouvoir participer activement dans le processus d’apprentissage aux cours de la même manière que les élèves garçons ».

Dans une interview accordée à la cellule de communication de la Caritas Goma, Lulinda Panga Justin, enseignant en troisième année Commerciale de gestion à l’Institut Lulinda s’exprime : « Cette formation vient de changer la conception que j’avais face aux élèves filles mais aussi à la femme en général. La fille de Lusenda n’avait pas de place considérable dans sa société, elle n’avait pas droit à l’éducation (accès aux études) car elle était censée être seulement bonne au foyer, au mariage, … La femme de Lusenda fut une femme ménagère, femme de champs, femme sans voix, femme sans parole dans son foyer et dans toute sa communauté. Cela étant, la femme de Lusenda passait toute sa vie dans une crainte profonde de pouvoir exprimer ses vœux, faire part de problèmes et difficultés auxquelles elle fait face. Merci à EDUFAM d’avoir pensé à nous pour qu’aujourd’hui la femme se sente aussi utile dans notre société de Lusenda ».

Facilitée par Arnold Selenge, Coordonnateur national des forums éducatrices africaines en RDC, celui-ci fait savoir que la formation avait pour objectif de promouvoir la place de la jeune fille dans le milieu scolaire et de la femme de Lusenda en générale, mais aussi de permettre aux enseignants et aux parents de donner la chance égale à la participation aux cours aux filles de la même manière que les garçons. Ensuite, il fait savoir que l’enseignant doit avoir un langage assurant, encourageant, d’espérance d’une réussite dans l’avenir et permettre aux élèves filles de prendre conscience de leur subordination pour qu’elles acquièrent des connaissances et compétences afin de pouvoir analyser et surmonter leur situation de marginalisation à travers l’habilitation. C’est ainsi qu’il incite les participants à être promoteurs du genre et habilitation au sein de leurs écoles respectives.

Après la formation et après s’être rendus compte que l’éducation n’était pas sensible au genre au sein des écoles, les enseignants participants à la formation ont promis de s’impliquer enfin que l’approche TUSEME soit effective dans leurs écoles.

Angèle Buke

Cellule de communication

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