Benoit-Pierre Laramée, Ambassadeur du Canada en République Démocratique du Congo s’est entretenu avec les sinistrés du volcan Nyiragongo, le lundi 28 mars 2022 à la Caritas Goma dans l’objectif de pouvoir compatir avec eux, de se rendre compte de leur situation actuelle pour afin mener un plaidoyer en leur faveur auprès de son Gouvernement.
C’est dans ce cadre qu’une représentativité des sinistrés du volcan Nyiragongo a rencontré l’ambassadeur et a profité de cette occasion pour remercier le Gouvernement Canadien de l’assistance apportée aux sinistrés à Mujoga à travers la Caritas-Développement Goma et de lui faire part des difficultés qu’ils traversent actuellement dans des camps et familles d’accueil.
Se rendant compte de la vie difficile qu’ils mènent dans les camps et dans les familles d’accueil, au cours de cette assise, ces sinistrés ont ému le vœu de pouvoir retourner dans leur milieu respectif, de construire et de vivre dans leurs parcelles comme avant l’éruption du volcan Nyiragongo. Ils n’ont pas cessé d’exhorter l’ambassadeur de mener un plaidoyer pour eux auprès du gouvernement Congolais pour qu’ils reçoivent l’autorisation de bâtir et de vivre dans leurs propres parcelles calcinées par les laves du volcan.
Ayant tout perdu, champs, bétails, maisons, ustensiles de cuisine et tous les autres biens, ces sinistrés expriment une grande nécessité en assistance en activités génératrices des revenus ou un projet qui les aidera d’une manière durable pour qu’ils parviennent à vivre avec ou sans intervention des aides humanitaires. C’est ainsi qu’ils se sont exprimés l’un après l’autre devant l’ambassadeur, Abbé Richard Muhindo, Directeur de la Caritas Goma et le staff Caritas présents dans ces assises.
« J’habitais à Kibati avant le volcan mais aujourd’hui je vis dans une famille d’accueil à Goma. J’ai tout perdu: maison, champs, bétails et autres biens. J’ai 6 enfants, ma famille d’accueil a 8 enfants, nous sommes au nombre de 18 personnes et partageons une maison de trois chambres. L’aide de la Caritas nous a un peu soulagé. Avant l’éruption je vivais de mon petit commerce, qui m’aidait à scolariser les enfants, à payer les frais médicaux et autres choses. Mais à présent, plus rien. C’est difficile aujourd’hui de trouver à manger et subvenir à d’autres besoins de la famille. Je prie au gouvernement Canadien et à la Caritas Goma de nous assister en activités génératrices des revenus pour que nous puissions subvenir à nos besoins mais aussi parvenir à vivre avec ou sans les aides humanitaires », a déclaré Sifa Mwendanabo, l’une des sinistrés.
« Avant l’éruption nous étions des cultivateurs et éleveurs. Nous avions des maisons comme d’autres personnes. Pour le moment nous vivons dans des camps dans des conditions déplorables. Si je trouve le moyen ou si le gouvernement autorise de construire je pourrai reconstruire dans ma propre parcelle. Aujourd’hui je suis incapable de payer les frais scolaires des enfants, je n’ai aucune source de revenu. Je plaide auprès de toutes les personnes de bonne volonté de pouvoir nous assister et renforcer nos associations villageoises d’épargne et de crédit », implore pour sa part Furaha Soka.
A la clôture de ces assises, c’est en des mots d’encouragement et réconfort que l’ambassadeur du Canada au Congo s’est adressé aux sinistrés du volcan Nyiragongo: « Je suis venu rencontrer les sinistrés qui ont bénéficié de l’assistance en AME à Mujoga et pour comprendre la réalité actuelle des impacts de l’éruption du volcan Nyiragongo du 22 mai 2021. Je comprends que vous traversez un moment difficile, je vais plaider auprès du Gouvernement congolais pour qu’il vous autorise d’abord à reconstruire et retourner dans vos milieux respectifs. Toutes vos inquiétudes seront transmises au Gouvernement Canadien ».
Angèle Buke
Cellule de Communication