Pendant 5 jours, du 8 au 12 novembre 2021, le personnel de la Caritas-Développement Goma a été formé sur le handicap, genre et prise en compte des personnes handicapées dans le cycle d’un projet ; ceci dans le cadre du projet Education des filles pour un avenir meilleur(EDUFAM), et cela dans l’optique de le rendre inclusif.
Les us et coutumes, les cultures influencent,… souvent négativement la compréhension des concepts genre et handicap, ce qui fait à ce qu’au sein de nos familles et de nos communautés, les hommes et les femmes créent des différences sociales entre eux par opposition aux différences biologiques ; les personnes handicapées sont objet de surprotection, maltraitance, insuffisance de soins corporels, médicaux, alimentaires et affectifs déclare d’entrée de jeu, Ebenezer Agordome, facilitateur de l’atelier.
Ajoutons que le genre ne fait pas allusion aux seules personnes du sexe féminin mais à tout le monde sans exception et sans discrimination aucune. Pour pallier à ce problème de conception qu’a la société, l’intégration de la dimension genre est très capitale. A cet effet, les femmes et les hommes auront un accès égal aux ressources, aux avantages de développement, à la prise de décision et cela à tous les stades du processus de développement des projets, programmes et politiques.
Comprendre le concept Genre, Genre et développement, violences basées sur le genre et le handicap ; les instruments juridiques de prise en compte des femmes/filles handicapées dans les interventions de développement et de l’action humanitaire ; l’analyse du genre et du handicap ; outils appropriés à la mise en œuvre et la planification sensibles au genre et au handicap dans le cycle de gestion du projet ; rappel sur les concepts clés liés à la gestion du cycle d’un projet, l’importance de l’inclusion du handicap dans le cycle d’un projet, les différents degrés d’inclusion d’un projet ; l’inclusion pendant la phase de conception et d’analyse du projet ; l’inclusion pendant la phase de planification et d’élaboration du projet ; processus d’évaluation et d’appropriation d’un projet inclusif ; mise en œuvre, suivi et évaluation inclusifs du projet sont les différentes thématiques qui ont été décortiquées pendant l’atelier. Des travaux en groupe ont permis à tous les participants d’enrichir leurs connaissances.
Pendant les enseignements, le facilitateur Ebenezer, Spécialiste en Inclusion chez handicap international insiste sur l’inclusion, le genre et le développement inclusif des personnes handicapées. Celui-ci fait savoir aux participants que l’inclusion est devenue un élément transversal dans toutes les étapes du cycle d’un projet ; raison pour laquelle il est très capital de l’intégrer dans la mise en œuvre de toutes les activités au sein des organisations.
En effet, l’inclusion touche le système dans sa globalité et non un seul élément du système. Les études prouvent que seul 1% des femmes au monde a la possibilité d’être propriétaire terrien, les femmes travaillent dur mais reçoivent un revenu faible, d’où la preuve même de non équité aux ressources entre les hommes et les femmes, les personnes handicapées constituent 15% de la population mondiale, d’où l’applicabilité de différentes conventions internationales qui portent protection à l’inclusion du genre et des personnes handicapées.
Les participants à cet atelier ont ému le vœu de voir les institutions et organisations former et informer leurs personnels sur l’inclusion du genre et des droits des personnes handicapées, mettre en disposition des infrastructures pouvant permettre à ces personnes de se déplacer et de fonctionner librement dans leurs établissements.
En entretien avec la Cellule de Communication de la Caritas Goma, Eugène Kashabuka, l’un des participants déclare : « cet atelier m’a été bénéfique parce que je viens d’apprendre des concepts nouveaux notamment l’inclusion des personnes handicapées, dans le processus et l’exécution des projets. C’est une notion qui n’est pas encore incluse dans plusieurs entreprises. Une fois les obstacles sont levés, la personne handicapée peut exercer ses fonctions comme toutes les autres personnes. Ils méritent les mêmes avantages que les personnes non handicapées. Je suggère aux chefs de différents projets de pouvoir intégrer l’inclusion genre et handicap lors de l’identification, élaboration planification, mise en œuvre et évaluation de leurs projets afin de rendre les projets inclusifs ».
Signalons que le facilitateur a sanctionné cet atelier par la remise des brevets de mérite aux 20 participants et leur a exhorté de transmettre le grand message reçu de cette formation à la direction de la Caritas-Développement Goma pour que ses projets et programmes soient complètement inclusifs.
Angèle Buke
Cellule de communication